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La Corse en K
Écrit par Chrise&Semeac   

La Corse en rouge et noir...

 

 

Certains disent qu’il faut faire le tour de Corse sens trigo parce qu’alors on est au plus près pour voir le fantastique paysage de la côte. D’autres rétorquent que vu la conduite des Corses, il vaut mieux tourner sens des aiguilles d’une montre pour être plus près de la paroi et donc être un peu plus loin du précipice. Nous, nous avons tiré à pile ou face et avons découvert l’ïle de beauté en sécurité.

Arrivés à Bastia, nous avons repris le bateau à L’Île Rousse. Le programme: découverte de la seule partie un peu plate d'abord vers Aléria, une incursion au centre vers Corte, descente vers le Sud en faisant un crochet vers Bavella,  farniente sur les super belles plages du côté de Porto-Vecchio, promenade dans et autour de Bonifacio, remontée dans le temps du côté de Sartène,  saute-moutons de criques en criques par la route côtière de la côte Ouest, découvrir l'incontournable Scandola, le tour du Cap Corse(la partie Nord-Ouest est en travaux) et pour finir le séjour, 3 jours en Balagne visiter les villages typiques.

 

 Nous avons pris le ferry à Nice parce que les grandes villes nous font peur, pourtant Marseille est plus proche de chez nous et il n'y avait pas de couchettes au départ de Toulon. Les bateaux de la SNCM sont relativement vieux, rien à voir avec ceux de la compagnie GNV, tout y est bien plus étriqué, mais la mer était d’huile au départ comme au retour et nous y avons dormi tout notre soûl. Il faut noter le parfait respect des horaires et les motos étaient bien sanglées. Lors de nos traversées, il y avait peu de motos en comparaison des hordes rencontrées sur l’île.

le gros ferry, à l'heure, manœuvre pour rentrer dans le minuscule port de Nice... 

tout y est dans cet espace minimum vital, il ne faut pas être trop gros à bord de la SNCM, mais c'est justement notre cas... 

 

 Il faut aller en Corse surtout pour les paysages plus que pour les réalisations humaines. La Corse est une île montagneuse avec plus de 1000kms de côtes et des sommets culminant à plus de 2700m. On y rencontre pratiquement tous les types de paysages même si le désert des Agriates n’est pas vraiment un désert. Les plaines sont rares, la montagne tombe très souvent directement dans la mer. Certaines plages ont la beauté de celles des Maldives et la côte du côté de Scandola mérite avec raison d’être inscrite au patrimoine de l’UNESCO. 15 jours, c'est confortable pour avoir une bonne impression, je regrette cependant de n'avoir point vu les paysages de pozzi qu'on ne voit, je crois, qu'en Corse. Pour cela, il fallait faire une longue pédestre randonnée. Des cailloux, il y en a beaucoup, et beaucoup aux formes tourmentées, ici dans le temps, on devait forcément croire aux génies vu les formes animalesques des pierres.

il y a des régions plates localisées à l'Est près de l'étang de Diane connu pour ses huîtres, mais très peu...

 

d'autres plus vallonnées; parfois, on pourrait se croire au Pays Basque avec au fond la baie de Biscaye... 

à part peut-être la végétation plus sudiste. En Avril/Mai la Corse est en fleurs avec ses parfums chers à Napoléon...

 

la roche est grise comme partout, surtout vers la Restonicca, verte du côté de l'Inzecca, rose sur la côte Ouest, jaune rouge et noire du côté de Scandola, blanche du côté de Bonifacio...

en agrégat ou monolithique, aux surfaces rugueuses, déchiquetées  ou lisses...

souvent, la roche flamboyante tombe directement dans le bleu de l'eau, spécialement aux calanches de Piana... 

les falaises ressemblent à celles qu'on peut voir en perfide Albion. Sur la photo  Le Grain de Sable des Bonifaciens...

les criques sont  bleues  pour de rafraîchissantes tentations. Les nuances de bleu se retrouvent tout autour de l'île mais encore plus visibles dans la partie Sud...

coup de coeur pour les Calanches de Piana, au milieu un vrai petit coeur. à d'autres endroits, on peut voir la forme de la Corse et même celle de la Sardaigne... 

le célèbre Lion de Rocapina regarde toujours au loin vers le large. En regardant bien au 4 coins de l'île et en plissant les yeux, on peut entrevoir tout un bestiaire ... 

 

 On dit que la Corse est la destination rêvée des motards. C’est vrai qu’il y a plein de routes extra et certaines portions très roulantes. Les revêtements ont une bonne accroche et sont même trop râpeux. Sur les petites routes, il faut faire attention aux détours des virages de ne pas se trouver nez à nez avec cochons, vaches ou couvées et ses corollaires: bouses et granulés de biques. Avec les chèvres, c'est simple, il y a toujours un signe avant coureur: Quand vos roues ont les sculptures remplies, à la sortie du virage suivant, elles sont là; vite vite elles escaladent la paroi parfois verticale et disparaissent derrière le sommet. La volaille ne coure pas les routes, elle est invisible, j'ai juste quelques fois entendu chanter un coq. Les lignes droites n’existent pas et on est constamment penché à gauche ou à droite. Nous faisions du tourisme mais même à ce rythme, les pneus s’usent extrêmement vite, surtout les bi-gommes. Pour faire la Corse, il vaut mieux partir avec des pneus neufs.

entre Ghisoni et Vivario, seulement parce qu'on ne peut pas mettre toutes nos photos...

la route ne peut être monotone et les précipices qui ne sont jamais loin, nous tiennent en éveil. Des vestiges de voitures ayant franchi le parapet font croire que les Corses ont un certain sens de la pédagogie... 

Nous avons privilégié les petites routes, beaucoup sont aériennes, entre ciel terre et mer, notre moto avait parfois des airs d'aéronef...

au bout de cette route de montagne, dans la vallée de la Restonica, on devait trouver un fournisseur du fameux Brocciu. Venant des Hautes Pyrénées, on n'est pas dépaysés... 

à part sur ces portions en bord de mer. Cà tourne toujours autant sauf qu'on était escortés par des mouettes...

certaines routes toutefois ont des  revêtements précaires, c'est le cas sur la D81bis entre Galéria et Calvi qu'il faut pourtant absolument faire...

apparemment, j'insiste plus dans les virages à gauche ; le pneu était usé à 60% au départ, 1000kms plus tard, il l'était à 120%. BMW Bastia a bien voulu le changer que parce j'incriminais trop les routes Corses... 

 

 

 Lors de notre séjour, on n'a pas arrêté de rendre les saluts motards. La Corse était bien une destination motarde. Parmi toutes les motos croisées, on a pu constater la suprématie allemande ; dans les meutes de BM, les GS/GSA écrasent tout le monde par leur supériorité numérique. On en voit partout, des Italiennes avec un I, des Allemandes avec un D, des Françaises bien autres que 2A ou 2B. Apparemment, les rouleurs roulent en GS et il doit y avoir une analogie entre les 4X4 dans le monde des voitures et les GS dans le monde de la moto. Le monde civilisé rêvera toujours d’aventures.

on était garé tranquilles quand un groupe d'Allemands  s'est mis à côté, tout çà parce que dans le groupe il y en avait 1 qui roulait en K1200GT...

 Autour d’une table d’hôtes, quelqu’un qui n’en était  pas à son premier voyage en Corse, me disait qu’il avait, une année, atteint la plage de Saleccia, dans le désert des Agriates, par la piste en voiture. Et il me recommandait vivement l’aventure. Je pense qu’il avait fait cette piste il y a bien longtemps. Dès les premières centaines de mètres, je ne le sentais pas : cette piste est défoncée par tous les 4X4 qui véhiculent les touristes jusqu’à la plage à longueur d'année. Au bout d’un kilomètre d’une extrême tension, un couple de motards venant en sens inverse, sur un trail 125 m’a persuadé de ne pas aller plus loin, qu’avec ma GT c’était suicidaire ; un peu plus loin, un autre sur une sauterelle 250, avec des gestes parce qu'il était Italien, m'a fait comprendre la même chose. Le demi-tour a été scabreux. Je me suis demandé si les BMW GS qu’on croise sur les routes tentent cette piste ; je n'en ai pas vu pendant toute la durée de la pause pique-nique.

il restait 10kms, au delà il y avait un creux creux, on a fait demi-tour... 

c'était pour atteindre la plage de Saleccia, immense mais tout compte fait pas si belle que çà(arrivés en fin de séjour on devient difficile),pas suffisamment pour risquer d'abîmer une moto... 

infestée de venelles, sortes de toutes petites méduses bleutées avec une voile blanche qui en s'échouant sur le sable deviennent rosées en se décomposant ... 

en cette saison elles prolifèrent et forment des nappes blanches, comme de l'écume à longueur de jour dirait Boris Vian ... 

pour atteindre la plage de Saleccia, nous avons pris le bateau qui nous a déposés sur la plage du Lotu. Saleccia est accessible à pieds en 45mn par un agréable sentier qui serpente dans le maquis encore et toujours en fleurs... 

surprise, un spectacle inhabituel que cette plage du Lotu, petite, humaine, qui nous a bien plû. Pour moi la température de l'eau était limite, sans doute que c'était idem pour ces dames... 

 

Les plages du Nord de la Corse ne peuvent rivaliser avec celles du Sud. Quand vous descendez la route qui longe la cote Est de Macinaggio à Porto-Vecchio et que vous tombez sur la 1°, celle de Palombaggia, vous êtes en extase devant tant de beauté, pour peu qu'il fasse soleil ce jour là ; votre mémoire en est imprégnée à jamais. En allant un peu plus loin, celle de Santa Giulia enfonce le clou de sorte que la 3°, celle de Rondinara, pourtant très belle, ne vous impressionne plus. Le sable d'une extrême blancheur donne à l'eau une couleur de lagon polynésien et la rondeur des blocs de granit vous remémore les plages de Perros-Guirec.

on fond pour un dégradé de bleus en fond, malheureusement les pins d'Alep ne peuvent être confondus avec des filaos... 

lisses ou rugueux, ils passent leur temps à regarder la mer, il y a pire spectacle qu'ici...

le sable blanc entre les blocs fait que c'est une vraie plage, les Seychelles mais la chaleur de l'eau et les cocotiers en moins. 

ce n'est pas où vous croyez, mais cela y ressemble un peu... 

la plage de l'Ostriconi, plus au Nord, a tout de même beaucoup de charme ; nettoie-t-on la plage de toute cette herbe brune pour l'été? 

la rivière Ostriconi ne se hâte pas pour rejoindre la mer, elle est Corse... 

 

On mesure la beauté de l’île aux convoitises suscitées, aux invasions répétées, aux 70 tours de guet disposées tout autour de l’île. Depuis la plus haute antiquité, des voisins ont voulu prendre la place des 1° occupants. On a longtemps parlé de la Dame de Bonifacio (6500 Av JC) qui serait une des 1° habitants de l’île, mais des chercheurs parlent d'habitants encore plus anciens dont on ne sait pas d'où ils viennent. Chaque époque a dû voir son lot d'accostages, son flot d'invasion. Les habitants avaient 2 lieux d'habitation, un au bord de la mer: dans une Marine et un 2° en hauteur dans la montagne pour les jours où...Chaque époque a laissé ses traces pour qu'on s'en souvienne...

les alignements d'I Stantari... 

le Dolmen de Funtanaccia... 

à Cucuruzzu, ils s'étaient aménagé  un sweet home en reliant les blocs indéplaçables par des murs de cailloux...

à Capula, ils avaient fait la même chose des siècles plus tard ; entre temps, ils avaient appris à tailler la pierre... 

bien plus tard encore, ils se sont affranchis des formes naturelles et ont bâti suivant leur propre dessin... 

les tours, qu'elles soient rondes ou carrées sont toutes baptisées Gênoises. Disposées tout autour de l'île, elles permettaient de véhiculer les alertes rapidement à l'île entière... 

 

Les romains pratiquaient le Carpe Diem et l'épicurisme; l'habitude des thermes était déjà bien ancrée. Il y a des sources chaudes un peu partout en Corse  et comme l'ont fait tous nos nombreux prédécesseurs, nous nous sommes prélassés dans un bassin bien loin du standard des centres de thalassothérapie. Le bassin des bains de Caldane est creusé à même le sol, en extérieur. L’eau légèrement sulfureuse sort du fond du bassin avec un débit de plus de 5000l/heure. L’eau se renouvelle constamment et est très limpide. Il ne faut pas rester plus de 20mn par jour. Je ne sais si c’était de l’effet Placebo mais après toute cette journée de moto, après avoir pris ce bain, je me suis senti réellement détendu. C’est sans doute la dernière année où on peut faire trempette dans ce bassin historique ; à côté, 2 nouveaux bassins sont en cours de réalisation.

à Aléria il faut imaginer temples, thermes, forum, portiques, balnéum, de ces restes de pierres Romains dans ce cadre qui reste idyllique... 

 

malgré la chaleur et le soufre, très léger il faut le souligner, cela ne sent pas, les algues prolifèrent... 

 dans le bassin des Bains de Caldane, l'eau est à 38°C été comme hiver, la température idéale. Au siècle dernier, les ménagères y lavaient leur linge...

 

 

Les morts prennent autant de place que les vivants : leurs demeures sont presque aussi grandes que les maisons des vivants. Elles ne sont pas toutes parquées dans les cimetières ; de temps à autre, on en rencontre dans les champs, au bord d’une route, au détour d’un chemin. Cela me faisait penser aux tombes Vietnamiennes disposées n’importe comment et n’importe où mais dont la taille est plus modeste.

quand vous passez devant, il n'y a pas de risque que les rideaux aux fenêtres frissonnent... 

elles forment parfois des gros villages comme dans ce cimetière marin à Bonifacio. Ce cimetère occupe toute la pointe de terre, proche de la mer... 

 

 

 Autant Bonifacio est admirable vue de la mer, autant elle est très très banale intra-muros. Au vu des vestiges, on devine bien qu’ici, c’est chargé d’histoire avec un grand H. Mais tout est laissé à l’abandon. On sent bien qu’on est dans le sud, que la chaleur incite à l’inaction, à la nonchalance et au laisser-aller. On n'a pas visité Bastia ni Ajaccio, mais ailleurs on n'a pas vu de grandiose chef-d'oeuvre architectural. On a surtout vu des villages simples utilisant au mieux leurs sites: en amphithéâtre comme à Corbara ou tout simplement accrochés à leur piton rocheux. Beaucoup de maisons  laissées à l'abandon, pour cause d'indivision nous a t on dit, nous ont attristés.

Bonifacio vue en allant vers Pertusato, perchée sur sa falaise blanche malheureusement sans le soleil, on a donc mis du jaune devant... 

l'escalier de 187 marches du roi d'Aragon taillé soi-disant en une nuit, en oblique à même la pierre de la falaise ; certaines maisons doivent dire "ne poussez pas derrière... 

depuis le chemin de ronde, on devine le port bien à l'abri dans son goulet, un fjord du Sud... 

 

beaucoup de maisons abandonnées suscitent des interrogations sur leur certainement tumultueuse histoire. Celles perdues dans des coins retirés et improbables interpellent encore plus...

une vision typique de village corse, ici Olmeta mais je me trompe peut-être de nom...

 

En Corse comme dans beaucoup de régions, la foi a tenu sa place et les églises illustrent cette ferveur. Un Corse m'a dit que les Corses sont encore très croyants. La puissance de l'église catholique à une certaine période se voit et s'entend à coups de cloches répétés. Eglise, chapelle, romane ou post romane, paroissiale ou non se confondent dans ma tête de mécréant. Situées au coeur de la cité, du village ou à l'écart, surtout à l'écart, elles attirent toujours mes regards de touriste.

l'église San Michele près de Murato est la plus osée dans le choix le la pierre, serpentine et calcaire juxtaposés, c'est certainement la plus originale...

l'église San Nicolao près de la route de la Corniche se distingue par son clocher disproportionné...

à l'intérieur de celle-ci se cachent de belles fresques peintes et révélées au grand public par Prosper Mérimée; la clé est au-dessus de la porte d'entrée... 

beaucoup se cachent comme l'église de Zoza...

sur son piton rocheux dans un coin de Balagne, Notre Dame des 7 Douleurs regarde aux alentours à 360°...

 

 

 La réserve de Scandola classée au patrimoine mondial de l’UNESCO n’est accessible que par la mer. Plusieurs compagnies proposent les mêmes circuits avec des bateaux plus ou moins gros et donc plus ou moins interdits d’accès aux diverses grottes et infractuosités. Le circuit complet dure 4h30 à 5h il comprend également la vision des Calanches de Piana par la mer. La réserve concerne aussi bien les 2 parties : émergées et immergées. On n’a vu que le côté au dessus de l’eau. Ici la nature a mis le paquet aussi bien au niveau formes qu’au niveau couleurs. Le temps n’était pas de la partie, on a opté pour un bateau avec toit et on est parti s’en mettre plein la vue.

par rapport aux Calanches de Piana, à Scandola, les couleurs sont plus sombres, les rouges virent au marron et même au noir. C'est moins gai mais plus grandiose...

comme à Piana, cela chute profondément dans la mer, les gros bateaux peuvent s'approcher au plus près, il paraît qu'il y a des chèvres sauvages dans la réserve...

il se dégage de l'affection dans ce tableau, un baiser gargantuesque de mastodontes de pierre...

des orgues basaltiques couchées, seulement visibles en de rares coins sur terre... 

on devine une palette riche malgré l'absence de soleil ; il aurait donné sa touche supplémentaire... 

on voit bien que c'est d'origine volcanique, ce conglomérat sombrement bariolé et le jaune a des relents de soufre... 

 

 Tout le monde a entendu dire ceci ou cela sur les Corses. Il n’y a sans doute pas de fumée sans feu. On n’a eu affaire qu’à des gens charmants. Le tourisme hors saison a du bon, loin de la cohue de l’été, les gens sont plus sereins. J’imagine les autochtones allant au travail, coincés derrière d’énormes camping-cars sur la petite route de la corniche. Les camping-cars ne sont pas aimés sur l’île vu la prolifération de panneaux d’interdiction. Le tourisme à moto en Corse est une très bonne solution, on arrive à passer dans des endroits secrets. J’ai bien eu quelques cas d’excités du volant mais rien qui vienne gâcher le séjour. Un touriste cherche toujours les différences entre l'endroit qu'il visite et son cadre quotidien ; je retiendrais pêle-mêle: brocciu, pietra, prisuttu, fiadone, cultellu, porcu nustrale, maquis odorant en fleurs, plages de rêve, nuancier de bleu, roches rouges, paysages variés.

le brocciu fait à partir du lait de chèvre, c'est vraiment bon ; les Corses le mettent à toutes les sauces: nature, sucré, salé, tout est bon. Une vraie découverte...

la Pietra, c'est la plus connue mais la Colomba n'est pas mal non plus, Il y en a une 3° dont je ne rappelle plus du nom; par contre les fameux vins de Patrimonio nous ont déçus...

un sympathique producteur sur le marché de l'Île-Rousse. On a trouvé meilleur du côté de Ghisonaccia, mais il faut dire qu'il était bien plus cher...

 

beaucoup de polémiques sur le vrai couteau Corse ; on a essayé de trouver la bonne adresse, où on forge et trempe la lame à l'huile d'olive. Celui-ci ne se trouve pas dans les boutiques de souvenirs...

on trouve des oliviers partout même à l'état sauvage, l'olive est un ingrédient très présent dans la cuisine Corse; ici, les cochons n'en n'auront pas...

heureux qui comme Cochonet a fait une longue sieste ; sur les bords des routes, on a rencontré des cochons insouciants, en passant, nos roues étaient à 1m de leurs groins... 

des polyphonies Corses nous attendaient dans le chœur d'une église; est ce quelqu'un connaît l'hymne Corse? Le fond de l'âme corse est nostalgique... 

 

Nos étapes:

*Chambre d'Hôtes "Les Palmiers" Gabriel et Vanessa MEDORI Route de Samuletto 20270 AGHIONE

Maison isolée en pleine campagne. Accueil sympathique. Très bien au niveau confort pour la chambre "Céline", les cloisons sont un peu sonores, fait également Table d'Hôtes, les confitures sont délicieuses, la moto ne risque rien mais couche en extérieur.

*Hotel du Golfe Santa Manza 20169 BONIFACIO

Petit hôtel restaurant en bord de mer dans un cul de sac  d'une grande tranquillité... avant la construction du futur lotissement. Bon rapport qualité/prix, salle de bain peu spacieuse, le petit déjeuner est banal, les repas sont corrects. Pas de parking sécurisé mais vu la situation, la moto ne risque rien.

*Hôtel Résidence Bain Rosa de Caldane 20112 Sainte Lucie de Tallano

Hôtel récent chic très spacieux. Restaurant un peu cher et très quelconque. Moto en extérieur mais il y a un portail électrique. Le must c'est que les bains de Caldane sont à côté et qu'on peut en jouir après la fermeture, juste avant d'aller se coucher. Le propriétaire est en train de faire un complexe  détente/remise en forme prometteur.

*Chambre d'hôtes "Chez Joelle" U Casone 20150 OTA

Sanitaires communs, 2 chambres, petite maison typique perchée en haut du village, village typique perché sur les hauteurs. La moto dort dans la ruelle au pied d'une grande croix chrétienne, cela vaut tous les anti-vols. L'accès avec une moto n'est pas facile avec un virage en épingle très fermée. Il faut venir ici pour la personnalité de Joëlle, sa maison est à son image.

Joëlle fait table d'hôtes mais descendez la ruelle au restaurant U Fragnu ; j'y ai mangé les meilleures cannelloni  au brocciu de l'île ; une adresse hautement recommandable.

*Chambre d'hôtes A Casa Di L'Alivu Brigitte OLMETA Hameau Canale 20253 PATRIMONIO

Chambre spacieuse dans petite maison à l'écart. Très bon petit déjeuner, pas de table d'hôtes. La moto est à l'écart de la rue. Très très bon rapport qualité/prix.

*Hotel Beau Rivage Rue A Marina 20220 ALGAJOLA

Hôtel restaurant les pieds dans l'eau, sur une grande plage. Restauré récemment, très clean et confortable.  Petit déjeuner très correct, pas cher et à volonté. Repas de haute tenue et on mange face à la mer. Bon rapport qualité/prix. Bon accueil, on s'arrange pour mettre votre moto en sécurité.

 

 15 jours de balade en Corse, Avril/Mai 2013, de 3300kms, dont plus de la moitié sur l'île. Ferry Nice/Bastia à l'aller et L'Île-Rousse/Nice au retour en couchettes. La K1200GT n'a pas failli, à part l'histoire du pneu. L'embrayage, considéré comme un maillon faible sur cette machine, n'a pas présenté de faiblesse. Pourtant à certains endroits, vu la pente accentuée, il a été fortement sollicité. Dans le chemin du désert des Agriates qui n'est pas son terrain de jeu, les tuyaux d'échappements sous le moteur ont raclé plusieurs fois le sol, sans dégâts. On a eu un temps de Printemps: le soleil manquait un peu mais peu de pluie et température clémente. Peu de monde sur les routes, on était souvent seuls, surtout dans les coins reculés. Dans ces coins, les animaux : moutons, chèvres, cochons, vaches sont en stabulation libre sur la route, mais vu qu'on roulait en touriste, ce n'était pas un problème. On a quand même vu une vache, les 4 pattes en l'air, raide, sur le bord d'une route, sans doute percutée par un 4 roues. Un grief envers la DDE : sur beaucoup de routes, il y a des trappes de visites en fonte, incrustées dans la chaussée ; c'est déstabilisant pour les motos, dans les virages, lorsque c'est humide. Une fois, alors qu'une voiture me doublait, devant moi, le couvercle d'une des trappes avait été enlevé, laissant apparaître un grand trou béant. Je suis passé entre le trou et l'herbe du bas-côté. Je m'imagine la scène si cela s'était produit en roulant de nuit. Les senteurs du maquis au printemps ne sont pas un mythe. La côte Ouest est très belle, avec de beaux mariages de couleurs entre la terre et l'eau et il y a peu de constructions en bordure de mer. On peut jouir du paysage sans obstacles parasites. Il y a beaucoup de recoins aménagés sur le bord des routes côtières où on peut s'arrêter, mais il est vrai qu'avec une moto, s'arrêter un moment pour admirer le paysage n'est pas un problème. Il y a beaucoup d'eau en Corse.  L'eau des rivières est très limpide, cette vision conjuguée à celle  d'une nature sauvage, non défigurée par de grandes cheminées d'usine, donne un ressenti de non pollution. Il est vrai qu'aux abords de certains villages, il y a du laisser-aller: décharge, épaves de voitures... Peut être parce qu'on a éviter la grande ville, j'ai eu l'impression d'une Corse peu peuplée. Il m'est très difficile de dire quel est le coin le plus beau, je vous invite à venir voir par vous même celui qui vous sied le plus.